mercredi 27 octobre 2010

Kertesz, Basquiat et Moi.


Bon je ne sais pas si je suis la seule à penser ça ou si mon avis va être partagé, mais moi, personnellement, l'aspect mercantile et "hype", "in", "mode", "fashion", "kikoolol" que suscite Jean-Michel Basquiat en ce moment, m'horripile, voire de donne envie de vomir. On en mange à toutes les sauces, c'est l'overdose, la crise de boulimie. Tout les magazines, y compris les pires torchons, parlent de Basquiat, encore et toujours, pour dire des choses plus ou moins intelligentes, mais bon, à croire que le principal c'est d'en parler, POINT. Les affiches, les émissions télés ... Basquiat, Basquiat, Basquiat. CROTTE ! Laissez-nous découvrir de nous même si l'on en a envie, mais STOP au martelage. Perso, ça me donne plus l'envie de résister au mouvement que d'aller dans son sens. J'aime pas faire les choses parce qu'on me le dit, ou parce que c'est "IN" d'aimer, surtout en matière d'art.
Jean-Michel Basquiat.

Jean-Michel Basquiat, pour moi, est un artiste, qui malgrès les 3 années d'histoire de l'art que j'ai dans les pattes, a toujours été un mystère. Je n'ai jamais réussi à comprendre pourquoi tant d'engouement autour de son art, autour de cet homme. Apres tout, que sais-je de Jean-Michel Basquiat à part qu'il était l'ami d'Andy Warhol (que j'aime énormément) et que son oeuvre est très facilement identifiable entre 1 000. Je décide donc de prendre sur moi, et de me lancer comme tant d'autres personnes en ce moment dans le monde, que dis-je, l'UNIVERS de Jean-Michel Basquiat. Au moins, après, je pourrai affirmer que j'aime ou non, en toutes connaissances de causes.

Autoportrait par Kertesz.
Je décide d'abord de visiter l'exposition au MAM de Paris, IMPOSSIBLE. A 11h, la queue est déja infernale. Je comprends très vite que sans billet coupe file l'opération s'annonce très délicate voire impossible. Tant pis, je reviendrai un autre jour, AVEC un billet coupe file. 
Je profite donc de ce contre temps pour aller me faire l'exposition sur André Kertesz au jeu de Paume, une exposition dont j'entends beaucoup parler de façon positive à l'école et dont certaines connaissances me font savoir que j'aimerai beaucoup. Je me lance, tant pis pour Basquiat, va pour KERTESZ.
J'arrive, PERSONNE aux caisses. Changement d'ambiance radical. A croire qu'ils sont tous chez Basquiat. Haha. 

Le moins que l'on puisse dire c'est avec Kertesz, on en a pour notre argent. Le jeu de Paume ne se moque pas de nous. Un nombre de clichés très impressionnant mais cela n'est pas pour autant ennuyeux, car l'exposition est divisée en plusieurs parties qui nous font découvrir ou re-decouvrir les différents aspects et les différents sujet abordés par Kertesz tout au long de sa vie. Donc on ne voit jamais les mêmes choses. Les clichés évoluent, changent, se métamorphosent. J'ai beaucoup aimé, pas tout, mais pas mal de choses. Voila un aperçu :







Ensuite, TOC, à défaut de pouvoir aller à l'exposition Basquiat, je me rabats sur le documentaire "Basquiat The Radiant Child" dont c'est pareil, j'entends beaucoup parler et qui depuis le début m'intrigue. Un document caché pendant 20 ans, donc inédit, sur un artiste un peu mystérieux pour moi, hum, bon plan pour découvrir mieux qui est cet homme. Je pense aussi que c'est quelque chose d'important pour mes études d'arts, ma culture personelle mais surtout pour pouvoir comprendre un mimimum, l'homme, l'oeuvre, le sujet, pour le jour au j'irai a l'expo. C'est une première approche de son monde.  Voici la bande annonce :


Verdict ? J'ai A-DO-RE ! A mon avis c'est THE documentaire sur Basquiat à ne pas louper. J'ai vraiment re-découvert l'homme, sa vie, son concept, ses relations avec Warhol (dont on ignore beaucoup de choses) et la façon dont il a su monter au sommet dans le domaine de l'art mais aussi rechuter de suite après. J'ai appris beaucoup, je suis touchée, que dis-je, bouleversée par ce film, et je peux dire que maintenant, j'ai vraiment HATE d'aller a l'expo. (Jeudi).

Je peux dire moi aussi maintenant, J'AIME MONSIEUR BASQUIAT, mais pour ce qu'il EST VRAIMENT.

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